NOMS relevés dans les registres paroissiaux de GILLONS entre 1668 et 1793

ALBERT   BILLARD   CARA   COLIN   ESCO…   GUERIMAND   MATHIEU-CARNET   PETIT   SAUVIE   ALBERT-BONNET

BILLON   CARNET   CONIL   ESNARD   GUICHARD   MAYET   PLACHE   SAVOYE   ALETRU   BLACHE   CHABERT   CONTARD

ETABLY   GUILLERMET   MERCIER   PLANCHAT   SECOND   ALLIEU   BLACHON   CHABRAN   CONVERT   FAISANT  GUINARD

MERLE   PLANCHE   SEGUET   ALONCLE   BLAIN   CHAMPREVERS   COSTAIN   FALAVEL   GUINON   MICHAL   PORTIER

SERRE   ANCELLIN   BLAIN-FREDIERE   CHALON   COTTE   FAUCHIER   GUIO?   MICHAT   POUZIN   SEYVET   ARGOUD

BLANC   CHANAS   COUCHET   FAURE   GUYNON   MOIREAU   PRAY   SIMARD   ARMAND   BO…   CHANDON   COUPIN

FIERE   HECTOR   MOISSAT   PROHET   TARDY    ARNAUD   BŒUF   CHANOVE   COURBEL   FINET   JACQUEMOND

MOLIN   PROHET-MARCELLIN   TERRASSOT   ARQUAIS   BOFFARD   CHAPTAL   CROZEL   FLANDRY   JACQUET   MONIER

PUZIN   THIVOLLE   ARTHAUD   BOIS   CHAPURLAT   CROZET   FLANDY   JARRIET   MONTEIL   RANNY   THOME   AYNARD

BOISSE   CHARAT   DANSON   FONTAINE   JASSOUD   MORAL   REVOIRON   VAREN   ASTIER   BOISSET   CHARDON

DAVENAS   FOURNIER   JAY   MOREL   REVOL   VASSY   BAILLIE   BONAIR   CHARRIN   de DELAY   GAGUE   JOMARD

MOUNIER   REY   VEILLEUX   BAL   BONERT   CHASTAIN   de LASARRA   GALLAND   JOUD   MOURET   REYNAUD

VERNET   BAR   BONNARDEL   CHASTAL   DELACOUR   GALLIX MORTILLET   JULLIAN   MOUTET-DUBOIS   

REYNAUD-BELLIER   VIAL   BARD   BONNERT   CHATAIL   DELARRAS   GAUTIER   JULLIEN   NIER   REYNAUD-NIVOLET

VIE   BARNIER   BONNET   CHATAL   DELAYE   GENISSIEU   JUVEN   NOVAT   RICHALAND   VIGNAL   BARRAL   BONNETON

CHATAIN   DELEAU   GENISSIEUX   LARRAT   NOTAIRE   RIFFARD   VIGNARD   BARRAL   LEGALLET   BORGUYNOT

CHEVALIER   DELEGUE   GENTIL   LATTIER   NUBLAT   RIMET   VIGNAUD   BARRE   BOSSAN   CHIROUZE   DELIAUD

GERIN   LOMBARD   NUGUE   RIVAIL   VIGNON   BARTHELEMY   BOULUT   CHODIER   DESCOMBES   GERMAIN   MAGNIN

ODIER   RIVIERE   VILLARD   BATERNET   BOUVAREL   CHONET   DESCOMBES ROBIN   GERY   MALEN   OUSSARD

ROBERT   VILLON   BAYLON   BOUVERON   CHOSSIGNON   DESFONTAINES   GILIBERT   MALENC   PAIN   ROBIN   VINAY

BAUDE   BOUVIER   CHRISTOPHE   DESGRANGE   GINIER   MALOSSANE   PALAY   ROBIN-LOMBARD   VINCENT   BELLE

BREMOND   CHUILON   DEU   GIRARD   MANDIER   PANGON   RODET   VIVET   BELLERAT   BRESSETTE   CLAIRE   DEVAU

GIRAUD   MANI   PARAGE   RODILLON   VOREPPE   BELLIER   BRESSON   CLARET   DEVO   GLENE   MANTHE   PAVIER

ROUSSET   BELLIER-MONGEVIN   BRET   CLAVE   DIDIER   GOBERT   MARCEL   PELERIN   RODILLON   BERANGER

BRUNAT   CLAVEYSON   DOREE   GONTARD   MARCHA-LORAIN   PELOUX    ROUX   BERGIER LA RIGUEUR   BRUNEL

CLEMENT   DORIEU   GRAND    MARION   PERAGE   ROUY   BET   BUISSIERE   CLERC   DOYON   GRINGET

MARIONGAMOT   PERNOT   RUCHON   BUISSON   CLERET   DREVET   GRIOTIER   MASSE   PERONNIER   SADET   BURAIS

COGNIL   DREVETON   GRUEL   MATFIN   PERRET   SANGLARD   BURAIS-VIGNON   COHET   DUC   GUEFFIER   MATHIEU

PERROCHET   SAURET


Extrait de cartes du XVIIe et XVIII siècle représentant la maison-forte de Clérivaux et la chapelle de Gillons


 En 1523, le prieuré est mentionné sous le vocable Saint-Théobald ou Thibaut.

 

Damoiselle Anthoinette de Quincieu, épouse de Guigues Guiffrey, seigneur de Clérivaux, aurait été enterrée dans l'église de Gillons vers 1550, de part sa qualité de dame de Clérivaux, car " … les seuls seigneurs de ladite maison (forte de Clérivaux) ont chapelle et droit d'être enterrés au lieu le plus honorable de la dite église, et encore d'être honorés en leurs obsèques de litre et ceinture funèbre, comme les marques en sont encore fort apparentes de celles qui furent apposées lors de son enterrement…".


 Sans pouvoir le certifier formellement, une première occupation de ce site particulier vers le Néolithique moyen (4000 avant notre ère) demeure plausible, avec peut-être l’édification d’un dolmen, à moins qu’il ne s’agisse à l’origine d’un lieu de culte celto-ligure, comme pourrait le suggérer la découverte durant la restauration de la chapelle de ce qui pourrait être une pierre tombale celte.


 Par la suite, comme cela est avéré sur d’autres sites de hauteur dans la Drôme, ce site particulier, après son utilisation primitive, a pu être réutilisé comme lieu de culte à l’époque romaine. On peut ainsi supposer l’existence d’un temple érigé au 1er siècle avant notre ère, rattaché à la cité gallo-romaine de Vienne. C’est de ce temple que proviendrait un chapiteau romain servant de support au baptistère de l’église qui, après avoir été volé dans l’église et retrouvé chez un brocanteur de Grenoble, a finalement retrouvé son emplacement original après un séjour au monastère des bénédictins de Triors.


 Avec l’avènement du christianisme, il est fort probable que des sanctuaires chrétiens aient été élevés durant le haut Moyen Age dans la région, ce qui aurait conduit à l’édification d’un édifice paléochrétien au VIème – VIIème siècle sur ce site, comme tend à le confirmer la présence dans les fondations de la chapelle d’une absidiole pouvant être qualifiée de “ carolingienne ”. C’est peut être à cette époque que fut inhumé l’enfant dont le squelette a été retrouvé dans les fondations primitives de l’édifice.


 Quelques tessons de céramique récupérés durant la restauration semblent tous appartenir à la période médiévale et permettent une datation du XIe-XIIe siècles.

 L’église Sainte Marie de Gillons, mentionnée pour la première fois en 1155, pourrait avoir été un prieuré bénédictin, remplacée par la suite par l’église romane actuelle, disputée ou échangée entre l'abbaye de Montmajour en Provence et celle de Saint Barnard de Romans, comme cela l'a été pour d'autres édifices aux alentours (église paroissiale de Saint-Maurice de Montmiral, château de Parnans).



  Au XIV° siècle, on parle d’un prieuré de Gislon, en l’occurrence d’un petit monastère qui dépendait en règle générale d’une abbaye plus importante. Devenue

paroisse, Gillons dépend de l’évêque de Vienne qui en perçoit la dîme.


 Un acte daté du 28 juin 1492 précise que “ une petite chapelle formant autel fut fondée dans le chœur de l'église, laquelle chapelle fut dotée d'un bâtiment et terre de différentes natures, situées dans la paroisse de Gillons ou celle de Parnans, à la charge d'y être acquitté trois messes par semaine, et récité chaque fois sur le tombeau du fondateur le libera me, et que la dite chapelle fut entretenue, en incluant le luminaire, linge, ornements et bâtiments qui en dépendent. Le service était acquitté par les curés dans la dite église paroissiale ".


 En 1568, lors de la visite du vibailli de St-Marcellin Garagnol pour constater les dégâts et surtout confisquer les biens des habitants ayant suivi la troupe protestante, celui-ci signale " l'église ruinée, depuis le commencement des troubles aucun exercice du culte ne s'y fait, aucun prêtre n'y réside ; le prieur est soupçonné d'être de la religion réformée. Le prieur de BEAUMONT, de l'Isle-Barbe près de Lyon n'a paru qu'une seule fois ; la messe est de temps en temps célébrée par un prêtre de Génissieux dans la chapelle contiguë à l'église ruinée ".

L’église connaît à cette époque une certaine activité comme on peut le voir à travers les registres paroissiaux.

 C’est à cette époque qu’elle devient la chapelle des PELOUX de CLERIVAUX, anobli en 1598, dont les armes (De sable, à la fasce d'or accompagné en chef de deux besants d'argent, et en pointe, d'un croissant de même) figurent sur une des deux litres funéraires visibles dans la chapelle.


 Un des curés de l’époque, Henri SOZIN, présente en 1650 une requête au Parlement de Grenoble pour obliger ses paroissiens à lui rembourser 47 livres qu’il avait avancées pour réparations à la cure. La propriété de Clairevaux apparaît comme très liée à l’activité de l’église.

 Le 23 juillet 1690, Dominique BLAIN, prêtre et curé de Gillons et de Zain, est enterré dans le chœur de l'église, par François DELPHIN, curé de Génissieu, archiprêtre de Romans, assisté des curés de Parnans et Saint-Jean.

 Le 02 juillet 1694, GRIOTER, curé de Gillons, est enterré dans la chapelle Sainte-Croix à Gillons.

 Entre 1670 et 1710, l’église est rattachée à la famille BEATRIX-ROBERT, qui avait repris le titre de seigneur de Clérivaux, et dont les armes (D'azur au chevron d'or chargé de trois roses de gueules au chef d'argent chargé d'un lion naissant de gueules) figurent sur la deuxième litre funéraire de la chapelle.

   

 Le 4 octobre 1712, GENISSIEU, curé de Gillons, est enterré dans la chapelle SAINTE-CROIX, tombeau des curés de Gillons, en présence de DELACOUR, curé de Saint-Barnard. Il a desservi Gillons pendant 18 ans, en faisant plusieurs réparations à l'église et à la maison pastorale.


 Le 10 juin 1724, Benoit GAYTHIER, curé de Gillons, est enterré à l'âge de 70 ans. Il est remplacé par DAVENAS, puis CHANDON en 1743 et BELLE à partir de 1749, ce dernier étant enterré à Gillons le 24 octobre 1775 à l'âge de 57 ans.


 L’église et la maison curiale ou pastorale de Gillons ont été réparées à plusieurs reprises au cours du XVIII siècle grâce à l’action de ses curés. Parmi les contribuables, on relève le seigneur de Saint-Jean d'Octavéon, le curé et le prieur de Gillons, le seigneur de Triors, le marquis de Marcieux et le seigneur de Parnans.

 Le dernier curé de Gillons, Romain CHAPTAL prend son service en 1776.

 Un rapport estimatif des domaines nationaux établi en décembre 1790 décrit le domaine de Gillons comme suit :

 " Les bâtiments et aisances dudit domaine consistent en une petite cuisine, une écurie pour les moutons, et au-dessus une vaste chambre en très bon état, le tout réparé depuis 7 ou 8 ans ; un hangar, une écurie pour deux chevaux, grenier à foin, le tout construit à neuf il y a 7 ou 8 ans. Le domaine produit 350 livres 6 sols en blé, vin, fenelle, mûrier ".


 Gillons est vendu aux enchères en mars 1791 en 6 articles, dont l’un reviendra à l’ex-occupant des lieux, le curé Romain CHAPTAL. Celui-ci sortira de France comme prêtre réfractaire le 15 septembre 1792 avec un passeport que la municipalité lui a délivré pour la Suisse, après avoir vendu tous ses biens. Il reviendra à Chatillon, son village natal, où il mourut en 1802.


 L’église continue à être fréquentée durant la Révolution avec 9 baptêmes et 5 enterrements enregistrés entre 1792 et 1793.


 Un inventaire de février 1794 mentionne pour la chapelle des matières d'or et d'argent pour une valeur de 1318 livres, se composant d'un petit calice et sa patère, un petit ciboire uni ou porte-dieu, un ostensoir uni et son croissant, plus des galons d'or et d'argent provenant de l'église de Saint-Jean. En juillet 1796, Paul Antoine DUCROS, greffier du juge de paix à Romans achète une maison, cour, écurie, pigeonnier et jardin, avec à l'ouest l'ancienne église et au nord le cimetière.

  L’église est vendue en 1797. Le procès-verbal d’estimation permet d’avoir une description relativement détaillée de l’édifice, avec son cimetière qui le jouxtait à l’Est et au Nord : “ Une maison, cour, écurie, pigeonnier et jardin, confrontant du couchant la ci-devant église de Gillons ; du nord, le cimetière dudit lieu. Un bâtiment ci-devant église, situé à Gillons, de la longueur de neuf toises (~ 17,55 m) et trois toises de large (~ 5,85 m) ; confinant, levant et nord terre qui sert de cimetière, couchant un petit passage, midi basse cour de la ci-devant cure. Les murs ont 15 pieds (~ 4,87 m) de hauteur, sauf ceux du chœur qui ne sont que de 10 pieds (~ 3,25 m). L'aire est en pierre molasse en mauvais état. 2 petites fenêtres au midi ; le chœur prend jour par une petite fenêtre au nord. Les toits ont besoin de beaucoup de réparations. La porte principale est au couchant. Il y a aussi une petite porte au midi. Une petite sacristie voûtée de 12 pieds de longueur sur 8 de large qui prend jour par une petite fenêtre au levant. Partie du mur du midi est plein de lézardes, il est mitoyen avec la ci-devant cure ”.



  On rapporte que le curé de Chatillon disait une fois par an une messe à Gillons, les deux cloches de l’église ayant été descendues à l’église paroissiale de Saint-Jean et Triors.

Il est fait mention beaucoup plus tard du fait que le linteau de la porte est une ancienne pierre tombale dont l’inscription a été martelée, avec des lettres jadis en relief qui pourraient se relever par estampage ou photo.


 En 1804, au Concordat, l’abbé Pierre Antoine DELAYE a le titre de curé de Gillons.


 Le 18 juin 1952, un gros orage de grêle endommage irrémédiablement sa toiture. Les murs sont alors rapidement envahis par la végétation et le lierre a commencé une véritable entreprise de destruction. Le bâtiment est voué à une ruine complète.


Comme fort justement mentionné dans un document de 1797


“ Ayant cherché l'origine de l'immeuble dont il s'agit,

nous n'avons point trouvé de titre, mais nous avons appris par tradition

que l'origine de l'église se perd dans la nuit des temps ”.



 En 1953, la cloche est descendue à l'église de Châtillon-Saint-Jean.



 Anne et Pierre Josquin envisageaient depuis longtemps la sauvegarde de ce patrimoine.


 En 2006, après la restauration du "hameau de Clérivaux", les travaux peuvent commencer.


 Fin 2009, la restauration est enfin terminée.


 Curés de GILLONS :



         1498 : Pierre BARRAL                                                                             1724 : DAVENAS


         1625 : ULLION                                                                                      1743 : CHANDON


         1650 : Henri SOZIN                                                                               1747 : Pierre CHAPTAL


         Jusqu’en 1690 : Dominique BLAIN                                                            1749 - 1775: Laurent BELLE


         1690 - 1694: GRIOTTER                                                                          1776 - 1792 : Romain CHAPTAL


         1694 -1712 : Etienne GENISSIEU                                                             1804 : Pierre Antoine DELAYE


         1713 - 1724 : Benoit GAYTHIER



Accueil

HISTORIQUE DE LA CHAPELLE